La Mauritanie combat l'extrémisme, militairement, mais elle le fabrique culturellement et l'abrite politiquement.
Les extrémistes à travers toute l'Afrique, parmi les Shababs somaliens, voire Boko Haram et AQMI, sont issus de nos Mahadras et ont appris auprès de nos disciples. Nous accordons à ces derniers l'autorisation de bâtir des facultés apostasiatrices que nous finançons avec l'argent public.
En Mauritanie, et dans chaque mosquée, se trouve un délégué de gangs extrémistes.
En Mauritanie, ould Dedew a émis une fatwa en faveur du port d'armes contre l'État pour El Khadim ould Semane. Et la chose est considérée naturelle, normale.
En Mauritanie, un individu ignorent et différent, peut se lever pour annoncer depuis l'estrade de la mosquée la ''licité de l'effusion du sang des gens, tel Yedhih ould Dahi et ould Sidi Yahya qui le font tous les jours. Et cela passe comme une tempête dans une tasse de café!
En Mauritanie, Bah ould Abdallahi ordonne à ses disciples d'attaquer une télé privée, de s'en prendre aux magistrats et aux avocats au cours d'un procès. Et, après, cela n'attire l'attention de personne.
En Mauritanie, il n'y a pas d'écoles d'ingénieurs, ni de facultés de pharmacie, et des centaines de fondamentalistes sortent de l'Institut Supérieur et de l'Université d'Aioun sur le compte de l'État pour insuffler du sang neuf dans des partis et mouvements extrémistes, et ce tous les ans.
En Mauritanie, l'argent islamiste turc et qatari circule pour acheter les consciences et créer des tendances.
C'est en Mauritanie seule que le moufti d'Al-Qaïda peut se hasarder à donner des leçons aux gens, menacer l'État en entier et contraindre le président de la République la détention d'une personne que les tribunaux ont libérée.
La Mauritanie ne combat nullement l'extrémisme, car elle l'abrite et en est la mère protectrice.
Je présume que ce qui s'est déroulé ce vendredi 10 août n'est qu'une simple échauffourée avec des bandes de contrebandiers ou d'orpailleurs, ou tout autre chose, excepté la confrontation avec Al-Qaida et les djihadistes.