Nul n ignore que le bras de fer entre la Chambre haute,du moins, son Président et les «siens», le Président de la République,le Premier Ministre, pour ne citer de son Gouvernement que lui et le Président de l UPR couve depuis quelques temps.
Beaucoup de tractations avaient été menées de part et d autres pour venir à bout des bourdes,apparemment,en vain. C est dire tout simplement que cette décision de rejet ne devrait surprendre personne. Elle justifie cependant des interrogations preoccupantes qu'il ne faudrait pas perdre de vue même si elle est l expression d une «volonté» de certains, volonté dont le qualificatif sera laissé au jour à venir.
La première des interrogations et qui colle très peu à toute vraisemblance: l hémicycle aurait _il été influencé par les appels du pied de l opposition et son entourage traditionnel ou circonstanciel et que la majorité de la chambre issue de la majorité présidentielle se serait enfin ravisée et aurait donc décidé de rejeter le projet?
La deuxième : l instinct grégaire de nos «grands représentants» se serait_il réveillé après qu ils aient senti leurs privilèges menacés?Que peuvent_ils perdre plus que la suppression de leur Chambre?D ailleurs, qu' est ce qui leur resterait après sa dissolution? 
La troisième, enfin : Croyons_nous à des institutions politiques qui incarnent nos valeurs,nos principes ...que nous avons partagé avec des amis et des frères et que nous avons le devoir moral , social et politique... de défendre ou que des lors que cela risque de menacer nos intérêts, on jette tout par dessus bord la fenêtre?
Le hic c est que l indiscipline détruit la cohésion du groupe.Le non _respect des directives du parti l emiette et annonce ses déboires et sa disparition.Est _ce qu'il n y a pas lieu de nettoyer devant et dans sa case?
Victoire!Si! Mais de quelle victoire,il s agit? Il y en a mille et une.
Nos sénateurs ont repoussé l échéance de la dissolution de leur Chambre ,oui,mais l éventail des réactions offert à Ould A ziz reste important.
Oui,il peut se rallier à la volonté de son ami de parcours et renoncer aux amendements proposés.
Il peut aussi faire un amendement au projet et le retouner au parlement.
Mais,il ne lui est pas interdit de dissoudre ce même parlement et d appeler pour des élections anticipées.Sa demission à lui ou celle de son Gouvernement dépendant de son appréciation personnelle de son poids restent très aléatoires.

Mohamed Ould Borboss